27 novembre 2020
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Guy Lambert, « Travail physique ou force mécanique ? », Artefact, ID : 10.4000/artefact.4538
Lorsque les techniques de fondations à l’air comprimé se généralisent à la fin du xixe siècle, leur diffusion témoigne à la fois d’un engouement pour leur efficacité constructive et d’une compréhension plus fine des risques encourus par les ouvriers, attestés par les cas de « maladie des caissons » et de décès. En s’intéressant ici aux accidents du travail et aux dysfonctionnements survenus lors de la réalisation des piles du pont Mirabeau à Paris en 1893, il s’agit de saisir le quotidien concret de ce type de procédés, à la croisée d’une histoire des risques professionnels, d’une histoire de la construction attentive aux métiers et d’une histoire sociale des techniques interrogeant les mondes industriels. En soulignant les liens entre cet environnement de travail contraignant et la condition physique des ouvriers, cet article met en lumière la place qu’occupe encore le facteur humain dans des procédés qui sont généralement considérés comme représentatifs de la mécanisation des chantiers.