23 décembre 2020
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Éric Godelier, « Le diplôme d’ingénieur », Artefact, ID : 10.4000/artefact.6787
La reconnaissance en 1934 du diplôme d’ingénieur en France par la Commission des titres d’ingénieurs continue de faire débat. Faut-il y voir une manifestation du retard du capitalisme français ou à l’inverse considérer que cette chronologie témoigne de sa spécificité ? La communauté des ingénieurs semble marquée par une grande hétérogénéité. Comment expliquer la place spécifique du diplôme dans l’émergence visiblement inaboutie d’un groupe intégré ? Le texte propose trois pistes de réflexions. Premièrement, cette histoire peut être comprise via un premier axe centré sur les « questions de gouvernance ». Deuxièmement, la mise en place d’un diplôme résulte d’un ensemble de choix en termes de contenus et de méthodes de formation. Troisièmement, la mise en place progressive d’un diplôme à partir du xixe siècle paraît pouvoir être appréhendée comme une forme de consécration d’une identité ou d’une culture qui distingue une catégorie sociale, les ingénieurs, en pleine croissance dans ce nouveau capitalisme industriel.