14 février 2019
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Nejma Goutas et al., « De l’Atlantique à l’Oural : l’exploitation des matières osseuses au Paléolithique », Artefact, ID : 10.4000/artefact.989
Le travail des matières osseuses est connu ponctuellement dès le Pléistocène moyen à travers de simples éclats en os à peine modifiés notamment en Europe (Espagne, Italie et Allemagne), mais aussi au Proche-Orient (Israël). C’est seulement à la fin du Pléistocène récent qu’émerge une véritable économie des matières dures animales, avec son lot d’innovations techniques et conceptuelles aboutissant à une étonnante diversité des produits. Ce changement est enregistré à différents moments : il apparaît sur le continent européen à partir du Paléolithique supérieur, en même temps que l’arrivée de l’homme anatomiquement moderne, il y a près de 40 000 ans, alors que sur le continent africain de véritables industries osseuses, fabriquées aussi par des hommes anatomiquement modernes, sont connues 35 000 ans plus tôt, dès le Middle Stone Age. Ce sont les grandes étapes de cette longue et complexe histoire de l’exploitation technique des ressources animales sur le continent européen (principalement en Europe occidentale) que nous retracerons ici, en nous arrêtant, au préalable, sur celles qui ont structuré le cadre méthodologique des études sur les industries osseuses paléolithiques.