5 janvier 2022
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Elia Espinosa, « El Bordo de Xochiaca y la basura como naturaleza muerta: instalación colectiva y medio de resistencia estético-política en ejemplos de cine, fotografía y artes actuales », Artelogie, ID : 10.4000/artelogie.7966
Il s’agit de faire basculer une fois de plus le corpus conceptuel et « les manières de voir » de l’histoire de l’art en les confrontant à l’extraordinaire cas du « Bordo de Xochiaca », ancien dépotoir où sont déversées les poubelles et où s’écoulent les égouts de la partie occidentale de la ville de Mexico. En tant qu’historienne de l’art, je déclare que le Bordo de Xochiaca est l’installation-nature morte la plus grande que l’on puisse imaginer à Mexico puisqu’elle est réalisée jour après jour et indirectement par nous tous. A partir de cette prémisse conceptuelle et esthétique, on peut dégager une épistémologie dans laquelle la nature morte s’enrichit en tant que genre pictural ancien. Elle se déplace, pour ainsi dire, vers une installation provoquant, d’abord une sorte de correspondance et de transubstantiation des arts et des réalités visuelles-spatiales urbaines, mais joue aussi un rôle de double résistance: aimer la réintégration des divers niveaux de la vie et créer une esthétique en mouvement. Une deuxième dimension de cet essai est l’utilisation, par quelques artistes mexicains et internationaux, des déchets dans leurs œuvres.