Savoir y être. Production de localité par l’engagement dans un folklore festif

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25 février 2013

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Céline Bouchat, « Savoir y être. Production de localité par l’engagement dans un folklore festif », Journal of Urban Research, ID : 10.4000/articulo.1537


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Chaque année, des milliers de Belges défilent habillés en soldats de l’Empire dans les rues d’une centaine de localités de l’Entre-Sambre-et-Meuse, en Belgique francophone. Le succès croissant rencontré par ces Marches folkloriques s’explique notamment par l’important potentiel identificatoire inhérent à la pratique festive. Ces Marches reflètent notamment des dynamiques sociales et identitaires originales qui émergent dans des localités rurales wallonnes en pleine mutation depuis plusieurs décennies. La participation aux Marches permet de recréer un local pouvant faire l’objet d’une identification collective. Cette construction s’accommode de la variété croissante des profils et des trajectoires des participants, en termes d’ancrage généalogique, de mobilité professionnelle ou même de lieu de vie. Elle s’appuie sur une série de dispositifs corporels, matériels et spatiaux, propres au répertoire folklorique. Dans ce cadre, les catégories du rural et de l’urbain sont mobilisées en tant qu’univers de représentations et de pratiques, pour faire valoir et matérialiser contextuellement des formes d’attachement variées aux villages et, plus globalement, à la ruralité.

Every year, thousands of Belgian citizens in imperial soldiers’ uniforms parade through the streets of about a hundred villages of the Entre-Sambre-et-Meuse region, in Francophone Belgium. The growing success enjoyed by these “folk walks” stems most notably from their inherent yet remarkable potential for constructing and combining a wide range of both social affiliation and differentiation processes. In particular, they reflect social and identity dynamics that have arisen in rural Walloon areas that for decades have been undergoing major changes. Participating in the walks thus allows recreating a localness that can ground collective identification. This social construction accommodates the growing diversity in participants’ profiles and trajectories, be it genealogy, professional mobility or even place of dwelling. This construction, moreover, is not merely discursive. Rather, it is built by the parades and their activities and materialized through folk practises and artefacts. In this context, the theoretical urban-rural division is used as a repertoire of practices and representations in order to emphasize and materialize the affiliation to the village and, more widely, a sense of being rural.

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