« Le Paradis, c’est les autres ». Isolat relationnel et expérience du paradis : une entrée par le tourisme

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26 août 2011

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Rachid Amirou, « « Le Paradis, c’est les autres ». Isolat relationnel et expérience du paradis : une entrée par le tourisme », Journal of Urban Research, ID : 10.4000/articulo.179


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L’engouement pour des sites ou des lieux est souvent dû à des « Nous » (des communautés éphémères, qui se constituent et qui consacrent ainsi l’espace de visite). La consécration collective est souvent un préalable au succès de certaines destinations (Ibiza, Saint-Tropez, Marrakech, etc.). Le succès des formules de villages de vacances hermétiquement fermés à l’extérieur et indifférents au pays de séjour atteste de l’existence d’un état d’esprit qu’on a classé sous le terme générique de « bulle touristique ». Cependant, la constitution de ces « bulles » – c’est-à-dire la rencontre d’un imaginaire, d’un « nous » et d’un espace touristiques – ne se fait pas uniquement par l’exclusion de l’autre. Elle repose aussi sur un principe interne positif : le rêve d’une sociabilité parfaite, une sorte de paradis relationnel. Le « paradis » touristique, c’est d’abord une rencontre de plain-pied avec les autres (« l’ambiance »), souvent d’ailleurs avec les mêmes – rencontre synonyme de relations différentes et moins stressantes, basées sur une connivence réelle ou fantasmée. La généalogie de ce paradis touristique relationnel, qui peut être aussi un enfer pour les autres, reste à décrire et à expliciter, en montrant comment il compose le noyau central de l’imaginaire touristique.

The appeal of sites or places often stems from the existence of "Us" entities (short-lived communities, which come together and thus consecrate the visited space). Collective consecration is often a prerequisite to the success of some destinations (Ibiza, Saint-Tropez, Marrakech, etc.) The success of vacation villages hermetically closed to the outside world and indifferent to the surrounding country is testimony to the existence of a state of mind that has been classed within the generic term "tourist bubble". However, the constitution of such "bubbles" - that is to say, the meeting point between the imaginary, an "Us" entity, and a tourist space - does not take place through the exclusion of other people: it also relies on a positive internal principle: the dream of perfect sociability, a kind of relational Heaven. Above all, the notion of a tourist “Heaven” means meeting others face to face ("ambience"), often with the same people - a meeting that is synonymous with different, less stressful relations, based on a real or imaginary rapport. The genealogy of this relational tourist Heaven, which might also be Hell for other people, remains to be described and explained, by showing how it composes the core of the tourist imaginariness.

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