1 décembre 2022
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Janice Valls-Russell, « “Dammi un bacio” and “Ulciscar”: Loving in Italian and Killing in Latin in John Marston’s Antonio plays », Arrêt sur scène / Scene Focus, ID : 10.4000/asf.1140
Le recours à des langues comme le français et l’italien dans le théâtre principalement anglophone de la première modernité britannique offre des opportunités pour créer des scènes dans la langue de l’autre, comme dans Henri V. Ces langues, tout comme le latin, permettent aussi d’imaginer des rencontres dans une langue autre que celle habituellement parlée (sur scène) par les personnages, et d’explorer ainsi la métathéâtralité de l’art dramatique. C’est à cette seconde utilisation, moins souvent abordée dans les études sur les langues dans le théâtre de la première modernité, que cet article s’intéresse, en analysant l’utilisation de l’italien et plus spécialement du latin, principalement dans Antonio et Mellida, de John Marston, et sa suite, Antonio’s Revenge, avec une évocation de La Mégère apprivoisée de Shakespeare. L’étude de leur impact dramatique et de leur contribution à l’esthétique des pièces s’accompagne d’une réflexion sur la façon dont les scènes comportant des passages dans une langue peu familière comme le latin sont représentées aujourd’hui. Les mises en scène abordées sont Cymbeline, créé par Melly Still pour la Royal Shakespeare Company en 2016, et La Vengeance d’Antonio, créé par Perry Mills pour Edward’s Boys en 2011.