Molière et la médecine, ou le génie de la mélancolie

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22 mars 2024

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Patrick Dandrey, « Molière et la médecine, ou le génie de la mélancolie », Arrêt sur scène / Scene Focus, ID : 10.4000/asf.6320


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En partant d’une thèse de Montpellier soutenue en 1723, qui assimile explicitement la maladie imaginaire à la mélancolie et amènera Boissier de Sauvages à créer en 1763 la catégorie nosologique de « melancholia argantis », on remonte à la constance de la pathologie de l’humeur noire qui se devine en transparence des cinq cas de maladies feintes ou illusoires incarnées sur la scène de Molière, entre Le Médecin volant et Le Malade imaginaire. C’est l’occasion d’interroger la plasticité non seulement esthétique et intellectuelle, mais tout autant nosologique et pathologique de ce concept malléable qui guidait alors les intuitions et les certitudes de la pensée savante sur les relations de l’esprit et du corps, de la raison et de la folie, de la santé et de la maladie. On tente de dégager l’usage que Molière en a fait pour l’anatomie des égarements comiques dans le cadre de son esthétique du ridicule, singulièrement dans Le Malade imaginaire.

Starting from a Montpellier thesis defended in 1723, which explicitly assimilates the imaginary disease to melancholy and will lead Boissier de Sauvages to create in 1763 the nosological category of "melancholia argantis", we go back to the constancy of the pathology of black humor that can be guessed in the transparency of the five cases of feigned or illusory illnesses embodied on the stage of Molière, between Le Médecin volant and Le Malade imaginaire. This is an opportunity to question the plasticity, not only aesthetic and intellectual, but just as much nosological and pathological, of this malleable concept which then guided the intuitions and certainties of scholarly thought on the relationships between mind and body, of reason and madness, of health and disease. We try to identify the use that Molière made of it for the anatomy of comic wanderings in the context of his aesthetics of ridicule, particularly in Le Malade imaginaire.

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