Ravishing the bride from the classical page to the early modern stage: Thomas Heywood’s The Rape of Lucrece

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1 décembre 2022

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Janice Valls-Russell, « Ravishing the bride from the classical page to the early modern stage: Thomas Heywood’s The Rape of Lucrece », Arrêt sur scène / Scene Focus, ID : 10.4000/asf.674


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Résumé En Fr

This article explores what Colin Burrow terms the “intimacy of violation”, focusing on the “adulterate bed” – a phrase used both by the rapist and his victim – in Thomas Heywood’s The Rape of Lucrece, which was first staged at the Red Bull Theatre in 1607 or 1608. While the term “adulterate” implies voluntary, extramarital intercourse, both adultery and rape imply illicit sex, with a polluting effect on the woman and, more widely, her family, in particular her husband. Here, the bed is the locus of rape. It collapses the violation of the bride’s body, of the marriage and of the domestic space associated with the marital bond, which is exposed to the voyeurism of witnesses – the spectators – even as, in a moment of cruel dramatic irony that echoes Shakespeare’s poem, Sextus tells Lucrece that she has nothing to fear since what happened shall remain a secret. Heywood reworks Livy and Ovid in a multi-directional process that incorporates references to Shakespeare as he adapts the story to the stage in a bold generic move that owes as much to his competence as a Latinist as to his awareness of his contemporaries’ works and his own craftsmanship as a dramatist.

Cet article étudie ce que Colin Burrow désigne comme « l’intimité de la violation », en se centrant sur « le lit adultère » – expression utilisée à la fois par le violeur et sa victime – dans Le Viol de Lucrèce, de Thomas Heywood, dont les premières représentations eurent lieu au Red Bull Theatre en 1607 ou 1608. Tandis que le mot « adultère » implique une relation extramaritale consentie, tant l’adultère que le viol impliquent un acte sexuel illicite, qui pollue la femme et, plus largement, sa famille, surtout son mari. Ici, le lit est le site du viol. Il superpose la violation du corps de l’épouse et la violation du mariage, ainsi que celle de l’espace domestique associé au lien marital, qu’il expose au voyeurisme des témoins – les spectateurs – alors même que, dans un moment de cruauté ironique qui se fait l’écho du poème de Shakespeare, Sextus dit à Lucrère qu’elle n’a rien à craindre puisque ce qui s’est passé restera secret. Heywood refaçonne les textes de Tite-Live et d’Ovide dans un processus multidirectionnel qui incorpore des références à Shakespeare tandis qu’il adapte le récit à la scène, opérant un déplacement générique intrépide, rendu possible tant par sa compétence comme latiniste, que sa connaissance des œuvres de ses contemporains, et que ses propres qualités d’homme de théâtre.

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