22 mars 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2268-977X
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
Bénédicte Louvat, « La scène de médecine chez Molière : essai de typologie dramatique », Arrêt sur scène / Scene Focus, ID : 10.4000/asf.6915
Molière a composé quatre comédies médicales et deux comédies comportant une séquence médicale plus ou moins étendue. Les thèmes de la médecine ou de la maladie y sont utilisés comme supports du nœud ou du dénouement ou de développements annexes. Ces pièces font toutes place à des « scènes de médecine », c’est-à-dire des scènes qui dramatisent la relation entre un malade et un médecin, et qui prennent majoritairement la forme de consultations. Si les malades de Molière sont tous de faux malades (qu’ils le soient par feinte, par force ou par imagination), ses médecins sont tantôt vrais, tantôt faux et les différentes combinaisons exploitées permettent de varier les traits comiques. L’originalité des scènes de médecine chez Molière tient toutefois au recouvrement du thème médical par le thème religieux, la satire de la médecine devenant, après l’interdiction de Tartuffe en 1664, le masque d’une satire de la religion.