Les modes de discours, interface entre texte et grammaire dans les langues de spécialité

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7 octobre 2014

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Notre objectif est de présenter les apports que constituent pour l’étude grammaticale des langues de spécialité les « modes de discours » (Smith 2003). Nous montrons que, parce que les modes de discours sont définis à la fois formellement et sémantiquement, ils constituent un niveau d’analyse intermédiaire susceptible d’éclairer les rapports indirects entre les phénomènes grammaticaux de niveau phrastique et le fonctionnement pragmatico-discursif des textes. Les modes de discours possèdent deux avantages sur d’autres typologies existantes : leur caractère général les rend pertinents pour tout type de texte, y compris pour les textes vulgarisés, qui constituent la moitié de notre corpus, tandis que leur nombre réduit en fait un outil gérable et opératoire. Toutefois, le manque d’assise empirique du modèle de C. Smith ne lui permet pas de rendre compte d’un éventail suffisant de genres et de sous-genres et nécessite donc l’ajout de modes supplémentaires. En outre, bien que C. Smith attribue aux modes de discours des propriétés formelles et sémantico-pragmatiques, ce dernier aspect reste largement programmatique. C’est donc dans les théories françaises du discours que nous puisons pour pallier ces deux lacunes. Nous concluons par une analyse du hedging en discours spécialisé et en discours vulgarisé qui illustre la manière dont les modes de discours sont exploitables pour caractériser les propriétés linguistiques des textes.

Our aim is to show how Smith’s (2003) “modes of discourse” can contribute to the grammatical study of specialized languages. We suggest that, as formally and functionally-defined units, the modes of discourse are the appropriate level of analysis (or interface) to shed light on the indirect links between grammatical features at sentence level and the pragmatic and discursive functions of texts. They are preferable to existing functionally-defined divisions for two reasons. First, their low granularity makes them relevant to the study of any type of text, including popularized articles. Secondly, they are relatively small in number and therefore easy to use. However, the analysis of the corpus makes it obvious that C. Smith’s highly programmatic model needs to be improved. First, for lack of a solid empirical basis, it cannot cope with the wide range of genres or sub-genres that can be found in academic writing and, especially, in popularization. It is therefore necessary to add a few modes and sub-modes to C. Smith’s original classification. Secondly, although C. Smith perceives modes of discourse as based on both formal and functional criteria, the latter aspect is only sketchily defined and we therefore draw from French theories of discourse analysis to strengthen it. We conclude with an analysis of grammatical hedges in specialized and popularized discourse that illustrates how the modes of discourse can be used to characterize the linguistic properties of texts.

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