3 juillet 2018
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Aurélien Robert, « Atomisme et théologie au Moyen Âge (II) », Annuaire de l’École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses, ID : 10.4000/asr.2042
Pourquoi certains théologiens du Moyen Âge ont-ils défendu obstinément l’existence d’indivisibles, d’atomes, de points, d’unités dans la structure des corps matériels, alors même que l’idée d’atome était attachée à des philosophes qu’ils exécraient, comme Épicure, et qu’ils devaient répondre à des arguments mathématiques et physiques extrêmement puissants contre toute forme d’atomisme ? C’est à cette question que nous avons tenté de répondre dans ce séminaire commencé en 2015. Cette année, nous avons parcouru des textes de théologiens du XIIIe siècle afin de mieux comprendre, d’un point de vue philosophique et historique, le sens des réponses qu’ils apportaient aux arguments d’Aristote et de ses commentateurs arabes. Nous avons soutenu que ces auteurs défendent une forme d’atomisme mathématique d’origine néo-pythagoricienne qui leur servait essentiellement à décrire la création du monde et à maintenir un écart infranchissable entre la finitude du monde créé et l’infinité divine.