Le balcon, les pots de fleurs et la mehitza

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21 février 2018

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Béatrice de Gasquet, « Le balcon, les pots de fleurs et la mehitza », Archives de sciences sociales des religions, ID : 10.4000/assr.29264


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L’histoire de la séparation des sexes dans les synagogues françaises depuis le xixe siècle illustre le fait que loin d’être un invariant, la conflictualité religieuse sur le genre est liée à des moments d’autonomisation, de transnationalisation et de différenciation interne des champs religieux. À partir des années 1980-1990, l’arrangement des sexes à la synagogue est devenu un marqueur symbolique des frontières internes au judaïsme français. Le retour de la mehitza (séparation physique entre les sexes à la synagogue) est utilisé comme marqueur d’authenticité orthodoxe dans les concurrences entre Consistoire et synagogues orthodoxes indépendantes, avant que l’accès des femmes à la participation égalitaire au rituel ne devienne, en réaction, un marqueur de « non-orthodoxie » avec le développement des synagogues libérales et massorties en France. La configuration actuelle contraste avec un moment antérieur de politisation religieuse du genre au xixe siècle, où les nouveaux balcons pour les femmes dans les synagogues symbolisaient, vis-à-vis de l’État français et de la société majoritaire, la modernité religieuse juive.

The history of the separation of the sexes in French synagogues since the nineteenth century illustrates the fact that far from being an invariant, religious conflict on gender is linked to moments of empowerment, transnationalization and internal differentiation of religious fields. From the 1980s to the 1990s, the arrangement of the sexes in the synagogue became a symbolic marker of the internal borders of French Judaism. The return of mehitza (physical separation between the sexes to the synagogue) is used as a marker of orthodox authenticity in the competition between Consistory and independent orthodox synagogues, before women's access to egalitarian participation in the ritual becomes, Reaction, a marker of "non-orthodoxy" with the development of liberal synagogues and massorties in France. The present configuration contrasts with an earlier moment of religious politicization of the 19th century genre, where the new balconies for women in the synagogues symbolized Jewish religious modernity in relation to the French state and the majority society.

La historia de la separación de sexos en las sinagogas francesas desde el siglo xix muestra que lejos de ser un invariante, género conflictividad religiosa está relacionado al autonomización veces, transnacionalización y la diferenciación interna de los campos religiosa. A partir de los años 1980-90, el ordenamiento de los sexos en la sinagoga se vuelve un marcador simbólico de las fronteras internas del judaísmo francés. La vuelta de la mehitsa (separación física entre los sexos en la sinagoga) es usada como un marcador de autenticidad ortodoxa en las competencias entre el Consistorio y las sinagogas ortodoxas independientes, antes que el acceso de las mujeres a la participación igualitaria en el ritual se volviera, en reacción, un marcador de “no-ortodoxia” con el desarrollo de las sinagogas liberales y masortíes en Francia. La configuración actual contrasta con un momento anterior de politización religiosa del género en el siglo xix, donde los nuevos balcones para las mujeres en sinagogas simbolizados, frente el Estado francés y la sociedad mayoritaria, la modernidad religiosa judía.

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