Spinoza et le passé de la philosophie : un passé sans histoire ?

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18 décembre 2012

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Philippe Danino, « Spinoza et le passé de la philosophie : un passé sans histoire ? », Astérion, ID : 10.4000/asterion.2315


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Résumé En Fr

Spinoza’s relation to history is considered here as relation to the history of philosophy. The matter is not to research sources or influences of the doctrine, but to analyse the singular way that Spinoza as a philosopher recalls philosophy’s past. Can one legitimately call “historical” the use he makes of this past? Do evocation, correction or refutation reveal, in Spnoza’s writing, a form of historicity of philosophy? The idea put forward here is the following: the successive examining of philosophers, words, and of the motivations at work behind the writing of the Principia reveals, despite the appearances, no genuine history, but a variety of discursive strategies (drawing lines, narrating, constituting) meant to establish the elements of a “true” philosophy, and thereby to situate oneself through distanciation and the promotion of a singular thought.

Le rapport de Spinoza à l’histoire est ici envisagé comme rapport à l’histoire de la philosophie. Il s’agit non d’une recherche de sources ou d’influences de la doctrine, mais d’examiner le geste propre qu’aurait Spinoza-philosophe de rappeler le passé de la philosophie. Peut-on légitimement qualifier d’« historique » l’usage qu’il fait de ce passé ? L’évocation, la correction ou la réfutation font-elles apparaître, sous la plume de Spinoza, une forme d’historicité de la philosophie ? L’idée ici proposée est la suivante : la considération successive des philosophes, des mots et des motifs de rédaction des Principia ne révèle, en dépit des apparences, nulle histoire authentique, mais autant de stratégies discursives (tracer, narrer, constituer) propres à établir les éléments d’une « vraie » philosophie et, par là même, à se situer soi-même par démarcation et promotion d’une pensée propre.

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