Denis Lambin versus Joachim Périon : quel style pour traduire Aristote ?

Fiche du document

Date

7 juin 2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Astérion

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1762-6110

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Laurence Bernard-Pradelle, « Denis Lambin versus Joachim Périon : quel style pour traduire Aristote ? », Astérion, ID : 10.4000/asterion.2909


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article examine les choix de traduction, exposés dans deux préfaces se répondant, de deux traducteurs vers le latin de l’Ethique à Nicomaque, Joachim Périon, dont la traduction paraît en 1540, et Denis Lambin, dont le texte paraît en 1572. L’un et l’autre de ces traducteurs, à travers leur polémique, semblent en fait continuer les thèses d’un autre traducteur d’Aristote, théoricien du style de la traduction, Leonardo Bruni, dont le De interpretatione recta date de 1424-1426. Si Périon pense que le seul style possible pour traduire Aristote en latin est celui des ouvrages philosophiques de Cicéron, qui a créé le seul latin philosophique, Lambin, après avoir remis en cause le principe même d’une traduction du grec vers le latin, finit par en accepter la validité, le latin restant la langue la plus riche stylistiquement, et la plus à même de rendre la richesse du grec.

This paper proposes a reflexion on why did scholars continue to traslate Greek into Latin all the sixteenth century long, and how they justifed their works. For example in 1540, J. Perion began a new translation of Aristotle to answer to the needs of a readership who certainly knew Latin better than Greek. Founded on Bruni’s ideas on translation, he used Cicero's style because he thought it was the most appropriate to Greek philosophy, as Cicero already translated it into Latin. So did Denis Lambin thirty years later, when he proposed a new translation of his own, without calling into question the choice of the language, that it to say without questionning what language, either latin or vernacular, would be more efficient. He justified his project by the difficulty of the exercise of translation itself, and by the fact that he was the only scholar able to perfectly achieve it.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en