Voir la personne derrière la pathologie : enjeux anthropologiques et psychologiques d’une recommandation de bonne pratique

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16 novembre 2018

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Julie Henry, « Voir la personne derrière la pathologie : enjeux anthropologiques et psychologiques d’une recommandation de bonne pratique », Astérion, ID : 10.4000/asterion.3502


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Nous proposons dans cette contribution une lecture spinoziste de la recommandation de bonne pratique « Voir la personne derrière la pathologie ». Il nous a semblé intéressant, en effet, de nous poser la question suivante : lorsqu’on recommande de prendre soin de la personne qu’est le patient derrière l’organe malade, qu’est-ce que cela implique, d’un point de vue anthropologique et psychologique, pour la personne qu’est le soignant ? Est-ce que cela ne risque pas d’être vécu comme une mise en danger personnelle, pour celui qui est au contact de situations dramatiques au quotidien de sa pratique professionnelle ? Ces questionnements nous invitent à suivre deux pistes réflexives. Premièrement, penser une nouvelle anthropologie éthique de la relation de soins, par-delà les grands principes désincarnés de la bioéthique. Deuxièmement, redonner une place au corps organique et affectif du soignant dans la relation de soins, ainsi qu’à ce que ce dernier sent de la situation au-delà ou aux côtés de l’imagerie et des analyses médicales. Ces pistes réflexives ont elles-mêmes donné lieu à des expérimentations pratiques : proposer aux soignants de faire l’expérience d’autres manières d’être affectés, et leur proposer de contribuer activement à une réflexion éthique participative sur leur pratique. Cela implique en retour de sortir de l’immédiateté des effets attendus, et d’inscrire l’éthique en santé dans une temporalité longue, dans un devenir sans cesse réalimenté.

In this contribution we offer a Spinozist reading of the best practice guideline “Seeing the person behind the pathology”. It seemed worthy to ask ourselves the following question: when providing care to a sick patient, what does this involve, from an anthropological and psychological point of view, for the caregiver? Won’t this risk placing the caregiver, who faces tragic situations on a daily basis during his or her professional practice, in personal danger? These questions lead us to follow two lines of thought. Firstly, to reflect on a new ethical anthropology of the caregiving relationship, beyond the great disembodied principles of bioethics. Secondly, to allow room once more for the caregiver’s natural and affective body in the caregiving relationship, and what the caregiver feels about the situation beyond or alongside medical imaging and analysis. These lines of thought themselves have resulted in practical experiments: allowing caregivers to experience other ways of being affected and encouraging them to actively contribute to participatory ethical reflection on their practice. In return, this involves putting aside the immediacy of expected effects, and to place healthcare ethics in a broad temporal perspective in a continually renewed future.

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