Le langage comme lien commun : logique et vie civile selon Locke

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8 juillet 2020

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Éric Marquer, « Le langage comme lien commun : logique et vie civile selon Locke », Astérion, ID : 10.4000/asterion.4856


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En développant l’argument selon lequel les mots sont les signes des idées de celui qui parle, Locke semble assigner une origine individuelle à la signification. Pourtant, au début du livre III de l’Essai sur l’entendement humain, il définit le langage comme le lien commun de la société : loin de constituer une simple formule d’introduction, cette définition est illustrée et confirmée tout au long du livre. Le langage constitue un lien commun parce qu’il fixe non seulement les idées mais également les rapports entre idées d’une manière qui détermine l’esprit des hommes et organise leurs représentations. Plutôt que de voir en Locke un penseur de l’intériorité, pour lequel le langage n’est que l’extériorisation par le signe de pensées qui sans les mots resteraient enfermées dans l’esprit de l’homme, il faut envisager le rôle des pratiques et des usages dans la constitution du rapport entre idées. Tout en élaborant une critique de l’imperfection des mots, Locke, à la suite d’Arnauld et Nicole, s’efforce de penser les liens entre logique et vie civile.

Considering the argument that words are signs of the speaker’s ideas, Locke seems to assign meaning to an individual origin. However, at the beginning of Book III of the Essay Concerning Human Understanding, he defines language as the common tie of society: far from constituting a simple introductory formula, this definition is illustrated and confirmed throughout the book. Language is a common link because it fixes not only ideas but also the relationships between ideas in a way which determines the minds of men and organizes their representations. Rather than seeing Locke as a thinker of interiority, for whom language is only exteriorization by the sign of thoughts which without words would remain locked in the mind of Man, we must consider the role of practices and uses in the constitution of the relationship between ideas. Locke criticizes the imperfection of the words, but, following on from Arnauld and Nicole, he strives to think of the links between logic and civil life.

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