Échos de La Marseillaise : l’héritage des Lumières et de la Révolution française dans les constructions nationales aux XIXe et XXe siècles

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18 octobre 2021

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Résumé 0

Au cours des cinquante dernières années, on a pu contester le caractère d'exception de la Révolution française et réinscrire l'événement dans le cycle plus large des « révolutions démocratiques » (R. Palmer). Malgré cela, de nombreux historiens persistent à souligner que son radicalisme, sa dimension populaire et son incarnation dans l’État le plus puissant d’Europe lui ont conféré une portée singulière. La Révolution française a imposé aux yeux de tous une nouvelle vision du monde et de la société, suscitant bien plus d’émules (et d'ennemis) que n’importe quel autre processus révolutionnaire contemporain. Sans chercher à prolonger ces débats historiographiques, ce dossier examine l'influence philosophique et politique du XVIIIe siècle français sur les nations voisines et sur les révolutions survenues dans son sillage, à travers le prisme de la théorisation de ces processus par leurs acteurs. Loin d'espérer faire un tour d’horizon complet, il paraît néanmoins possible d'examiner des exemples précis et de déterminer en particulier ce que l’idée nationale moderne, telle qu’elle émerge en Allemagne et en Russie au XIXe siècle ou en Chine au tournant du XXe siècle, doit à la France des Lumières et de la Révolution. Dans cette perspective où l’histoire intellectuelle croise l’histoire des transferts culturels et politiques, on cherche à distinguer ce qui relève de l’héritage des Lumières françaises de ce qui relève de celui de la Révolution proprement dite. Over the past fifty years, historians questioned the exceptionalism of the French Revolution and reframed it within the broader cycle of the “democratic revolutions” (R. Palmer). Despite this, many historians nonetheless continue to underline that its radicalism, its popular dimension, and its incarnation into the most powerful State of Europe made it unprecedented. The French Revolution imposed a new vision of the world and of society upon everyone, generating many more admirers and detractors than any other contemporary revolutionary event. This volume does not seek to pursue these historiographical debates. Rather, it examines the philosophical and political influence the French Enlightenment exerted on neighbouring peoples and on the subsequent revolutions through the prism of their theorisation by the actors themselves. If we cannot take a comprehensive approach to such questions at least we can focus on several specific examples to assess what the modern idea of nation, as it emerged in Germany and Russia in the 19th century, and in China at the turn of the 20th century, owe to the French Enlightenment and the Revolution. In a perspective that combines intellectual history and the history of cultural and political transfers, our aim is to distinguish what pertains to the French Enlightenment and what pertains to the Revolution itself.

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