De Didot (an III) à Laboulaye (1879) : l’avènement philosophique de Montesquieu

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18 août 2022

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Catherine Volpilhac-Auger, « De Didot (an III) à Laboulaye (1879) : l’avènement philosophique de Montesquieu », Astérion, ID : 10.4000/asterion.7897


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À la fin du XVIIIe siècle, l’édition des œuvres de Montesquieu relève encore de la polémique, avec l’édition de 1759 (remarques « anonymes » de Luzac) puis celle de Didot (1795), qui prétend s’appuyer sur Helvétius, ou de l’hagiographie, avec l’édition Plassan (1796-1797). Le XIXe siècle développe une pratique commercialement utile, mais aussi intellectuellement intéressante, qui consiste à juxtaposer les notes critiques extraites de divers commentateurs : l’œuvre devient ainsi matière à débat, en un temps (après la Restauration) où Montesquieu revient en grâce, tandis que se multiplient les éditions qui ne peuvent guère se différencier que par cet apparat critique hétéroclite. Les Œuvres complètes dues à Laboulaye (1875-1879) marquent une véritable rupture : se conjuguent la formation juridique et les positions politiques de ce partisan d’une monarchie constitutionnelle, mais surtout le désir d’entrer dans la pensée de Montesquieu plutôt que de la critiquer superficiellement, pour mieux y introduire le lecteur. C’est à ces conditions que l’œuvre ainsi éditée peut devenir proprement philosophique.

At the end of the 18th century, the publication of Montesquieu’s works remained either a controversial issue (see the anonymous “remarques” of Luzac in 1759 and Didot, 1795, who purported to be inspired by Helvetius) or a hagiographic one, such as the Plassan edition (1796-1797). In the 19th century a new approach was developed, with both commercial and intellectual benefits. It consisted in compiling critical notes from various commentators. As Montesquieu returned to favour after the “Restauration”, this type of critical apparatus allowed for debating his work as well as for publishers to stand out from the competition. Laboulaye’s Œuvres complètes (1875-1879) represents a major break. He tried to reconcile his political views as a supporter of the Constitutional Monarchy with his desire to introduce his readers to Montesquieu’s thought, rather than to carry out superficial criticism. Under these conditions only, could Montesquieu’s works be considered philosophical.

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