Faire, défaire, refaire les lignes

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12 juillet 2021

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Laura Fléty, « Faire, défaire, refaire les lignes », Ateliers d'anthropologie, ID : 10.4000/ateliers.14609


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Cet article s’intéresse à une expérience spatiale, à la nature, à la forme et aux enjeux d’un « dispositif chorégraphique », c’est-à-dire à la manière dont les danseurs et danseuses s’organisent et se déplacent pendant la performance. Dans la morenada, une danse dévotionnelle exécutée lors des fêtes patronales boliviennes, ce dispositif réunit plusieurs centaines d’hommes et de femmes qui au premier abord paraissent tous danser de manière synchronisée, formant des blocs rigoureusement construits. Pourtant, une fine attention portée aux déplacements des femmes pendant la danse montre qu’elles engagent en réalité des forces de nature contraire : la volonté impérative de construire un collectif soudé mais aussi celle, à l’inverse, de se démarquer de l’ensemble. Tantôt l’effort des danseuses est porté sur la volonté de faire du semblable, tantôt celles-ci réalisent des actions perturbatrices qui mettent à l’épreuve toute l’organisation générale. Comment comprendre au sein d’une même unité spatio-temporelle la coexistence de ces deux dynamiques ? Quelles règles sociales et quelles relations féminines sont ici à l’épreuve à travers la danse et ses (en)jeux spatiaux ?

This article examines a spatial experience: the nature, form and stakes of a “choreographic system”, that is to say the way in which dancers organise themselves and move about during a performance. In the morenada, a devotional dance performed during Bolivian patronal feasts, this system brings together several hundred men and woman who, at first glance, appear all to be dancing in a synchronised way, forming rigorously constructed groups. Yet close attention to the women’s displacements during the dance shows that they are actually deploying contrary forces: the imperative desire to construct a united group, but also the opposite desire to distinguish oneself from the set. Sometimes the dancers’ effort is motivated by the desire to follow the group movement, while at other times they perform disruptive actions that put the entire general organisation to the test. How should one understand the coexistence of these two dynamics within one single spatiotemporal unit? What social rules and female relations are tested through the dance, with its spatial stakes and games?

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