Archives numériques aborigènes, parenté et création

Fiche du document

Date

31 mars 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1245-1436

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2117-3869

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Jessica De Largy Healy, « Archives numériques aborigènes, parenté et création », Ateliers d'anthropologie, ID : 10.4000/ateliers.15632


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Depuis une vingtaine d’années, des centres d’archives aborigènes ont vu le jour dans plusieurs communautés isolées du centre et du nord de l’Australie. Le recours au numérique a permis aux membres de ces communautés de retrouver les traces de leurs ancêtres dispersées depuis les années 1920 dans les archives ethnographiques et les collections muséales australiennes et étrangères. Bénéficiant d’une politique institutionnelle propice au rapatriement numérique des sources, ce tournant archivistique aborigène s’est accompagné d’une réflexion épistémologique d’experts locaux sur les processus légitimes de transmission de ces savoirs restitués. Des controverses initiales sur la centralisation des savoirs claniques sur un même serveur, au développement de politiques complexes d’accès et d’usages de ces données, modelées sur le système de parenté (gurrutu), la numérisation des savoirs aborigènes se fait le reflet d’enjeux sociaux qui n’ont rien de virtuels. En Terre d’Arnhem, elle a généré une formidable créativité et des pratiques artistiques nouvelles dont il s’agira ici de présenter quelques exemples.

Over the past two decades, Indigenous archives have been created in several isolated communities in central and northern Australia. The use of digital technology has enabled members of these communities to rediscover their ancestors’ traces, which since the 1920s have been dispersed into ethnographic archives and museums in Australia and abroad. Benefiting from an institutional policy conducive to the digital repatriation of sources, this Indigenous archival turn was accompanied by epistemological reflection by local experts on legitimate processes of transmitting this returned knowledge. From initial controversies surrounding the centralisation of clan knowledge on one single server, to the development of complex policies on the access and use of this data, modelled on the kinship system (gurrutu), the digitisation of Aboriginal knowledge reflects social issues that are far from virtual. In Arnhem Land, it has generated formidable creativity and new artistic practices, a few examples of which will be presented here.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en