12 avril 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1954-3646
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1245-1436
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Isabelle Grangaud, « À propos des archives de l’Algérie ottomane : notes sur le rapport entre conditions de production et nature et usages des sources historiques », Ateliers A & Ateliers du LESC, ID : 10.4000/ateliers.3222
À propos des archives de l’Algérie ottomane : notes sur le rapport entre conditions de production et nature et usages des sources historiques. La documentation archivistique de l’Algérie ottomane est globalement peu fournie, ce qui amène à réfléchir sur la pratique historienne dans ces conditions. Non pas en cherchant ailleurs ce que ces archives ne fourniraient pas, mais plutôt en interrogeant plus précisément le sens et les usages sociaux de leur matérialité. Il s’agit dès lors d’en saisir les conditions de production au regard de leur contenu, et de les interpeller comme autant de contextes ponctuels au sein et à l’articulation desquels se déploient et s’affirment des actions. Derrière cette approche se profilent les questions de savoir en quoi peut bien vouloir consister de produire des documents et d’archiver des documents, autant d’opérations à l’issue desquelles les historiens opèrent, et qui cependant ne s’imposent pas d’emblée. À l’analyse de la configuration archivistique de l’Algérie ottomane, j’explorerai ces questions en présentant deux axes de recherches qui m’ont mobilisée. D’une part en interrogeant les effets de l’histoire (coloniale) de ces archives sur le sens de leur contenu. D’autre part en présentant les résultats d’une recherche collective autour des conditions de production d’un type de source classique pour les ottomanistes, les registres de cadis.