Trouver la bonne distance : étrangère, marginale, ethnologue et parente en Corée du Sud

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12 avril 2024

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Élise Prébin, « Trouver la bonne distance : étrangère, marginale, ethnologue et parente en Corée du Sud », Ateliers A & Ateliers du LESC, ID : 10.4000/ateliers.8214


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Trouver la bonne distance : étrangère, marginale, ethnologue et parente en Corée du Sud. Cet article a pour sujet ma relation à la société sud-coréenne, non seulement en tant qu’anthropologue mais aussi en tant que personne adoptée d’origine coréenne. Il relate la manière dont plusieurs sortes de relations ont dû être gérées pendant le terrain. Il a fallu d’un côté me rapprocher de mes informateurs pour pouvoir mener un terrain classique dans une société inconnue, comprendre une culture autre et traiter un sujet relevant des sciences sociales : le retour des adoptés étrangers dans leur pays d’origine. De l’autre, il a fallu établir une bonne distance avec ma famille biologique coréenne en m’en éloignant momentanément. Ma relation avec elle était en effet instable du fait qu’elle reposait sur une contradiction : mon statut d’étrangère en dépit de l’intimité que supposaient les liens du sang. Pourtant, cette relation continue entre ma famille biologique et moi-même a éclairé certaines ambiguïtés relatives au statut des adoptés dans la société sud-coréenne que le temps limité du terrain n’avait pas permis de saisir. Cet article ébauche donc une réflexion épistémologique sur la pertinence d’éléments biographiques dans le traitement anthropologique de certains sujets. Je montre en l’occurrence comment le don en mariage d’une fille biologique adoptée conjure de manière satisfaisante un don en adoption toujours problématique.

Finding the right distance: stranger, marginal, ethnologist and relative in south Korea. The topic of this article is my relation to the South Korean society, not only as a social anthropologist but also as a Korean adoptee. I relate the way I had to manage contrasted relations while conducting fieldwork. On one hand, I endeavoured to get closer to my informants in order to conduct classic fieldwork in an unknown society, to understand a different culture and to treat a subject relevant to social sciences: the return of foreign adoptees to their birth country. On the other hand, I had to establish and momentarily maintain a distance with my biological family. My relation to my birth family was, in fact, unstable, as it was based on a contradiction: my status of foreigner and stranger despite my status of relative. But over time, this ongoing relationship proved to shed light on the ambiguous status of adoptees that the temporal limitation of fieldwork did not allow. Thus, this article provides a draft epistemological essay on the relevance of biographical elements in the treatment of certain anthropological research topics. I will demonstrate in this occurrence how the sending away of a biological daughter for marriage solves a still problematic sending away for adoption.

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