5 décembre 2012
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Marie Annereau-Fulbert, « La dynamique des représentations : frontières et paysage sociopolitique postclassique des Hautes Terres mayas », Ateliers d'anthropologie, ID : 10.4000/ateliers.9193
Les sources ethnohistoriques des Hautes Terres du Guatemala décrivent le Postclassique, à l’aube de la Conquête espagnole, comme une période tourmentée, nourrie de conflits incessants entre des groupes de nature sociopolitique distincte mais de langues apparentées. Ils partagent pourtant une même histoire évoquée sous la forme de récits de migration et de mythes. Sans interroger la véracité des faits historiques qu’ils pourraient illustrer, nous verrons, grâce à certains passages du Popol Vuh compilé au xvie siècle et d’autres textes de l’époque, qu’ils servent à domestiquer plusieurs moments de rupture radicale avec un ancien ordre du monde, en redéfinissant les frontières de l’altérité et des relations de pouvoir vis-à-vis d’une autorité centrale dont l’identité se déplace également au gré des conjonctures. Interroger la relation entre mythe et frontière revient à examiner ici le rapport entre mythe et politique.