Goya : le corps profané, ou la rupture du modèle classique

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23 juin 2023

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Roland Béhar, « Goya : le corps profané, ou la rupture du modèle classique », Atlante, ID : 10.4000/atlante.9580


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La violence des Desastres de la guerra de Goya est produite non seulement par l’horreur immédiate de ce qui est représenté, la guerre, mais aussi par une profonde rupture avec les canons néo-classiques de son temps. L’article rappelle, en prêtant une attention particulière aux aquatintes n° 37 et n° 39, comment Goya s’est formé à l’école de l’imitation des Anciens, du Torse du Belvédère mais aussi et surtout du Laocoon, et comment cette leçon est sensible jusque dans ses œuvres les plus tardives, au prix de constantes transgressions de la représentation classique du corps. Cette transgression, enfin, n’est pas seulement visuelle, elle est aussi intellectuelle : avec les Desastres, Goya fait écho aux considérations du Laocoon (1766) de Lessing sur la laideur et le moment fécond (fruchtbarer Moment) et crée un art se situant radicalement en-dehors de ce que la théorie des Beaux-Arts considérait comme de l’art.

The violence of the Desastres de la guerra de Goya is a result not only of the immediate horror of what is represented, war, but also of a deep rupture with the neoclassical canons of his time. The paper recalls, paying particular attention to aquatints n° 37 and n° 39, how Goya was trained in the school of imitation of the Ancients, of the Torso of the Belvedere, but also of the Laocoon, and how this lesson is evident even in his most recent works, but with the constant transgressions of the classical representation of the body. This transgression is not only visual, it is also intellectual: with the Desastres, Goya echoes the considerations of Lessing’s Laocoon (1766) on ugliness and the fruitful moment (fruchtbarer Moment), and creates an art that is radically outside of what the theory of the fine arts considered as art.

La violencia de los Desastres de la guerra de Goya emana no sólo del horror inmediato de lo que se muestra, la guerra, sino también de una profunda ruptura con los cánones neoclásicos de su tiempo. Prestando especial atención a las aguatintas 37 y 39, el artículo recuerda cómo Goya se formó en la imitación de los antiguos, del Torso del Belvedere y, ante todo, del Laocoonte, y cómo esta lección es sensible hasta en sus últimas obras, pero con constantes transgresiones de la representación clásica del cuerpo. Esta transgresión, por último, no es sólo visual, sino también intelectual: con sus Desastres, Goya se hace eco de las consideraciones del Laocoonte (1766) de Lessing acerca de la fealdad y del momento fértil (fruchtbarer Moment), creando así un arte que se ubica completamente fuera de lo que la teoría de Bellas Artes consideraba como arte.

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