29 août 2022
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Paola Paumgardhen, « Sternstunden eines Lebenskünstlers: Goethes Porträt im Werk von Stefan Zweig », Austriaca, ID : 10.4000/austriaca.2178
En partant de la question de savoir comment on peut faire le portrait d’une « véritable existence géniale », Zweig resitue la biographie de Goethe au croisement de l’histoire et de la psychologie dans L’Élégie de Marienbad (1923), une histoire d’artiste d’une concentration magistrale, qui fait partie des plus impressionnantes « miniatures historiques » proposées dans les Grandes Heures de l’humanité (1927). Au centre du récit se trouve l’amour tardif et malheureux du vieil écrivain pour la jeune Ulrike von Levetzow ou, pour être plus exact, la genèse de la belle Élégie (1823) conçue dans ses années de vieillesse, qui sauve Goethe d’une nouvelle « tempête wertherienne ». Zweig concentre toute l’existence de l’Olympien dans une scène de délivrance par l’écriture, qui voit le vieux maître renoncer à la tentation du rajeunissement faustien et accomplir l’œuvre de sa vie, voire son œuvre de vie. La communication se centrera sur le « mystère de la création », que l’auteur estime menacé dans le monde moderne, et qui, pour l’artiste, comporte une dimension démonique et destructrice.