15 juillet 2020
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Farideh Alavi et al., « La peinture métaphorique de la guerre dans Savochoun de Simine Daneshvar », Babel, ID : 10.4000/babel.10348
Simine Daneshvar, romancière, nouvelliste, traductrice et femme de Lettres iranienne renommée n’avait que 18 ans lorsque les Alliés envahirent son pays. 24 ans après la Seconde Guerre mondiale, dans son chef d’œuvre, Savochoun, elle montre sa ville natale, Chiraz, saccagée par l’invasion des troupes alliées, occupée par l’armée britannique. Sur le mode métaphorique et analogique, l’écrivaine dépeint le peuple iranien, toujours victime de la guerre. Pour dire la tyrannie et l’expansionnisme, l’écrivaine use de tournures indirectes, fait appel à des procédés stylistiques qui privilégient l’implicite. Figure de la poétique, la métaphore est le tour préféré de Daneshvar pour proposer au lecteur un parcours interprétatif au terme duquel il parvient à un surcroît de sens. Abordant la guerre avec un regard à la fois historicisant et littérarisant, la peinture métaphorique favorise chez l’écrivaine l’expression d’un langage elliptique. À la censure imposée par les occupants, Daneshvar répond par le biais des métaphores insérées dans un roman de résistance face à l’occupation, l’exploitation et la colonisation. Cet article s’attache à déceler la représentation de la guerre dans le discours métaphorique de Simine Daneshvar qui non seulement bouleverse le lecteur en abordant des thèmes comme la violence, l’absurdité et la brutalité, mais aussi est investi d’un pouvoir de persuasion servi par une imagination ingénieuse et novatrice.