Les Fleurs bleues (R. Queneau)

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27 juin 2013

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Séverine Manhaval, « Les Fleurs bleues (R. Queneau) », Babel, ID : 10.4000/babel.1462


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Les Fleurs bleues, roman paru en 1965, propose un fascinant voyage dans le temps et dans l'espace géographique des langues, une odyssée au cœur de la problématique babélienne dont il se fait le porte-parole. Queneau joue sur les particularités linguistiques, les idiolectes et les syntaxes dans une perspective transhistorique et cosmopolite, créant un nouvel esperanto romanesque : le « néobabélien ». Toutes les langues s'interpénètrent et se correspondent, enrichissent l'écriture de l'œuvre et dévoilent peu a peu ses prolongements à la fois scientifiques et philosophiques. Queneau élabore ainsi son propre système linguistique et littéraire, dans ce laboratoire de l'arche romanesque, où la langue future est en gestation.Reprenant le flambeau de Noé, l'écrivain entraîne ses lecteurs dans une traversée du déluge qui mêle le rêve et la réalité, l'humour et la nostalgie – celle de la langue unique, la virtuosité du style et la rigueur de la composition. Le roman démantèle les frontières historiques et géographiques, faisant ainsi de Noé une nouvelle figure de l'artiste, sauveur et reconstructeur du Verbe, et chantre de l'infinie potentialité du langage. Non sans humour, son esthétique se fonde sur une dialectique de la contrainte et de la liberté, de la destruction et de la reconstruction, soutenue par un style vif et corrosif. Le conteur, le poète et le mathématicien se rejoignent et conjuguent leur sagesse dans ce roman complexe et déroutant, récit à clés d'une expérience linguistique originale et approfondie.

The novel Les Fleurs bleues, which was published in 1965, is an invitation to a fascinating journey into the time and space dimensions of languages, an odyssey into the heart of the Babelian problematics which it publicizes. Queneau plays upon linguistic particularities, idiosyncrasies and syntaxes within a historical and cosmopolitan perspective, and creates a new Esperanto for the novel: the « neo-Babelian ». All languages pervade and correspond with one another. Each of them brings its own contribution to the language of the book and together, they progressively unveil the scientific and philosophical extensions of the latter. Thus does Queneau elaborate his own linguistic and literary system, in the experimental arch of the novel, where the future language is in gestation.As he takes up Noah's torch, the writer takes his readers on a crossing the deluge in which dream and reality are intermingled, as well as humour and nostalgia for the one original language, or the virtuosity of style and rigour of composition. The novel dismantles the geographical and historical borderlines and thus transforms Noah into a new figure of the artist, who saves and rebuilds the Verb, and praises the infinite potentiality of language. Its aesthetics is grounded on the dialectic of constraint and freedom, deconstruction and reconstruction, based on a lively and scathing style. The storywriter, the poet and the mathematician meet and put their wisdom in common in this complex and bewildering novel, the roman à clef of a deep and original linguistic experiment.

Les Fleurs bleues, novela publicada en 1965, propone un viaje fascinante por el tiempo y el espacio geográfico de los idiomas, una odisea por el centro de la problemática babeliana, de la que se hace el portavoz. Queneau juega con los particularismos linguísticos, los idiolectas y las sintaxis, en una perspectiva transhistórica y cosmopólita, creando un nuevo esperanto novelesco : el « neo-babeliano ». Todos los idiomas se interpenetran y se corresponden, enriquecen la escritura de la obra y revelan poco a poco sus prolongamientos a la vez cientificos y filosóficos. Queneau elabora así su proprio sistema linguistico y literario, en este laboratorio del area novelesca, donde el idioma futuro está en gestación.Reemprendiendo la obra de Noé, el escritor arrastra a sus lectores en una travesía del diluvio que mezcla sueño y realidad, humorismo y nostalgia – la del idioma único, la virtuosidad del estilo y el rigor de la composición. La novela desmantela las fronteras históricas y geográficas, haciendo así de Noé una nueva figura del artista, salvador y reconstructor de la palabra, y cantor de la infinita potencialidad del lenguaje. No sin humorismo, su estética está basada en una dialéctica entre la coacción y la libertad, entre la destrucción y la reconstrucción, apoyada en un estilo vivo y corrosivo. Se juntan el cuentista, el poeta y el matemático, conjugando su sabiduría en esta novela compleja y desconcertante, relato cifrado de una experiencia linguística original y profundizada.

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