11 octobre 2012
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Andrea Moorhead, « Deux regards, un monde », Babel, ID : 10.4000/babel.263
L’Américaine Andrea Moorhead explique comment elle en est venue à écrire en français alors qu’elle est native de Buffalo, près des chutes du Niagara. Elle interroge les différentes dispositions et dispositifs poétiques en français et en anglais, et souligne en particulier le rôle de l’inconscient et de l’enfance. Écrire en français, selon l’auteur, n’est pas la traduction d’un état anglais : c’est un mouvement intérieur qui répond aux exigences de l’esprit, car le regard, le lien avec soi et avec les autres, l’énoncé lui-même sont différents. Écrire en anglais porte la franchise des Saxons et la mélancolie des Celtes, alors qu’écrire en français laisse entrer le murmure du subconscient et la douleur du monde. L’auteur montre que l’anglais est une langue à la fois poétique et pragmatique et qu’en français, la tension vient plutôt de l’abstraction et de la finesse du regard. Le bilinguisme poétique représente à ses yeux la foi dans une humanité planétaire.