L’imaginaire des grands espaces américains : monde minéral, univers fluvial et cosmos végétal dans Los pasos perdidos d’Alejo Carpentier

Résumé Fr Es

Cet article propose une réflexion sur la manière dont le romancier cubain Alejo Carpentier envisage, dans son roman Los pasos perdidos, la représentation des grands espaces américains, notamment en ce qui concerne son monde minéral, fluvial et végétal. Prenant comme référent le cadre spatial du Venezuela, l’écrivain se livre à des descriptions qui mettent en valeur l’immensité, la beauté et le caractère grandiose de ce cosmos dont il s’attache à faire valoir l’aspect réellement merveilleux. Toutefois, ces descriptions, pourtant fruit de plusieurs voyages in situ, sont les mêmes que l’on peut lire dans les récits des Chroniqueurs des Indes ou des voyageurs des XVIIIe et XIXe siècles, tendant ainsi à faire ressortir que cet espace particulier, privilégié, est immuable.

Ese artículo propone una reflexión acerca de la manera como el novelista cubano Alejo Carpentier trata, en su novela Los pasos perdidos, la representación de los grandes espacios americanos prioritariamente en lo que atañe a su mundo mineral, acuático y vegetal. Tomando como referente el marco espacial de Venezuela, el escritor da rienda suelta a descripciones que ponen de realce la inmensidad, la belleza y el carácter grandioso de ese cosmos del que se dedica a hacer resaltar el carácter realmente maravilloso. No obstante, esas descripciones que dimanan de varios viajes realizados in situ, son idénticas a aquéllas que se pueden leer en los relatos de los Cronistas de Indias o de los viajeros de los siglos XVIII y XIX, corroborando tal vez la idea de que ese espacio particular, privilegiado, es inmutable.