23 janvier 2024
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Jacques Charlier, « Nouvelles écluses et second souffle pour le canal de Panama », Bulletin de l’association de géographes français, ID : 10.4000/bagf.11236
Mis en service en 1914, le canal de Panama a été doté alors d’écluses conçues en fonction du gabarit des grands navires de guerre de l’époque. Pris dans leur carcan, il a montré dès les années 1970 ses insuffisances techniques pour les grands navires de commerce. Celles-ci ont conduit à un plafonnement de son trafic et à des réorientations de certains flux, en particulier dans le domaine des conteneurs. Pour en relancer la fréquentation, les autorités panaméennes ont entrepris son recalibrage au début des années 2010, avec notamment des nouvelles grandes écluses d’un gabarit très supérieur. Depuis leur mise en service en 2016, le trafic du canal a sensiblement augmenté, mais avec des taux de croissance différents d’un segment de trafic à l’autre. C’est celui des hydrocarbures qui a le plus progressé, alors que celui des conteneurs a connu une augmentation moins marquée que ce qui était généralement attendu. L’article a pour fil conducteur lesdites écluses, les anciennes et les nouvelles, auxquelles correspondent les gabarits panamax et newpanamax. Une analyse détaillée de l’évolution récente du trafic du canal en forme la partie centrale. Les anciennes et les nouvelles écluses assurent des trafics différents, en fonction de la taille des navires mais aussi de la nature des trafics. Cette analyse centrée sur le Panama est complétée par une étude diachronique de la géographie des trafics conteneurisés nord-américains, qui reflète partiellement les vicissitudes de l’histoire contemporaine du canal.