23 janvier 2018
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Caroline Moumaneix et al., « Le « Gabon vert », pilier de l’émergence ? Exemple du parc national de la Lopé : ressources, conflits et arrangements », Bulletin de l’association de géographes français, ID : 10.4000/bagf.1506
Depuis 2009, le gouvernement gabonais défend un programme qui permettrait au Gabon de devenir un pays émergent : « le Plan vert ». Des actions sont annoncées dans divers domaines dont l’environnement et l’écotourisme avec un réseau de parcs nationaux créés en 2002 (30 000 km2, 11 % du territoire), dont celui de la Lopé. Ces parcs seraient des outils de politiques de développement territorial. Or, la mise en protection et la patrimonialisation donnent lieu à des contraintes pour les populations locales autour de pratiques et d’usage des ressources naturelles. La mise en tourisme de la nature, à l’initiative d’étrangers, ne bénéficie pas toujours aux populations locales, dépendantes des ressources naturelles. Le discours officiel des gestionnaires des parcs, écho de la politique du « Gabon vert », met en avant la mise en place de cogestion avec les locaux, les perspectives de développement et de diversification économique liées à l’écotourisme. Ces politiques questionnent la gouvernance des aires protégées, la marginalisation des populations locales et bouleversent leurs territoires, pratiques et identités. Les conflits d’usage sont récurrents autour de l’utilisation des ressources et des pratiques. Certains arrangements sont possibles, notamment quand les moyens institutionnels manquent. Nous nous appuierons sur une recherche en cours sur le parc national de la Lopé.