20 décembre 2022
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Damien Marage et al., « Pour une géographie de la relationalité.Repenser la solidarité territoriale urbaine avec les non-humains », Bulletin de l’association de géographes français, ID : 10.4000/bagf.9829
Avec l’entrée dans l’Anthropocène, les relations des sociétés humaines à elles-mêmes ne sauraient être comprises sans y intégrer les relations à la nature, en particulier avec les non-humains. Pour cela, nous proposons qu’advienne une géographie de la relationalité avec les non-humains, et nous chercherons en quoi cette géographie est utile pour servir des projets de solidarité territoriale urbaine. Cette relationalité se construit dans trois dimensions spatiales, celle de l’exposition et de la précarité, celle des infrastructures et de leur coexistence et enfin celle des assemblées et des assemblages, ces dernières recouvrant le domaine de la gouvernance. Ainsi le milieu urbain acquiert, de ce point de vue, une valeur heuristique. Car travailler sur des objectifs de qualité relationnelle dans la cité suppose de susciter l’espoir de changer les mentalités en réinjectant du sens en commun, de donner un cadre et de porter un jugement de valeur pluraliste. Nous sommes des êtres à part entière, que nous soyons humains, animaux, végétaux, d’abord parce que nous sommes en relation.