Contentieux micro-territoriaux dans les Balkans, xixe-xxie siècles

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4 février 2009

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Balkanologie

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Le dossier présenté se penche sur les contentieux micro-territoriaux dans les Balkans, c’est à dire sur des litiges internationaux portant sur des territoires de très faible dimensions (quelques kilomètres carrés tout au plus) et concernant une population minime ou nulle. Les arguments classiques dans les disputes territoriales, à savoir l’appartenance ethnique ou l’importance économique, ne peuvent s’appliquer. Or ces litiges peuvent prendre des formes assez virulentes et mobiliser l’attention internationale pendant de longues années. C’est donc que derrière une apparence insignifiante ils remplissent certaines fonctions. Le dossier présente dix cas précis de contentieux micro-territoriaux. Les villages de Mali Zvornik et de Sakar auraient dû être rattachés à la Serbie en 1834, mais les villageois musulmans s’y opposèrent, profitant de la protection des canons de la forteresse de Zvornik, en Bosnie ottomane. Les autorités serbes ne purent recourir à la force et se livrèrent à un harcèlement diplomatique auprès de la Sublime Porte (Bernard Lory). L’île danubienne d’Ada Kale ne fut pas mentionnée dans le traité de Berlin (1878) et subsista, comme une minuscule enclave ottomane à la jonction des frontières austro-hongroise, roumaine et serbe jusqu’en 1912 (Bernard Lory). La redoute d’Arab Tabija, qui faisait partie du système défensif de la ville de Silistra sur le Danube fut disputée entre la Roumanie et la principauté de Bulgarie dans les années qui suivirent le traité de Berlin (Bernard Lory). A la même époque, la Serbie et la Bulgarie se disputaient une prairie inhabitée, que le cours changeant du Timok avait fait changer de rive. Des circonstances politiques annexes envenimèrent le conflit (Gueorgui Peev). Faute d’une tête de pont plus importante sur la rive albanaise du Canal d’Otrante, l’Italie mussolinienne conserva jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale la petite île de Sazan, à l’entrée de la baie de Vlora (Petrit Nathanaili). La commission internationale chargée de délimiter les frontières de l’Albanie en 1913 les faisait passer par le monastère de Saint-Naum, sur le lac d’Ohrid. Elle oublia seulement de préciser de quel côté de la frontière le monastère devait rester... (Petrit Nathanaili et Bernard Lory). Le monastère Sveti Prohor Pčinski est revendiqué par la Macédoine, pour des raisons de nature idéologique, alors qu’il est situé en territoire serbe. Qui donc décida des frontières inter-républicaines en 1945, dans la Fédération yougoslave ? (Bernard Lory). L’Ile aux Serpents fait l’objet d’un contentieux entre la Roumanie et l’Ukraine, différend qui revêt un caractère stratégique, étant donné sa position géographique et les ressources naturelles qui s’y trouvent (François Després). L’étroite presqu’île de Prevlaka garde l’entrée des Bouches de Kotor. Le Monténégro souhaite une rectification de frontière à son profit ; la Croatie, traumatisée par la guerre de 1991-1995, s’en tient strictement au droit historique (Diane Masson). La délimitation des eaux territoriales de la Slovénie et de la Croatie dépend de leur frontière continentale, au fond de la baie de Piran. Une petite concession du côté croate devrait permettre à la Slovénie d’avoir un accès aux eaux internationales de l’Adriatique (Joseph Krulic).

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