Victor Bérard, Homère et l’École française d’Athènes

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9 février 2023

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Alexandre Farnoux, « Victor Bérard, Homère et l’École française d’Athènes », Bulletin de correspondance hellénique moderne et contemporain, ID : 10.4000/bchmc.1004


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L’article examine le lien entre le séjour de Victor Bérard à l’École d’Athènes (1887-1890) et son œuvre homérique. Il fait le point plus largement sur la place que cette institution a faite à la question homérique entre 1846 et 1931, en particulier pendant les années où H. Schliemann mène ses fouilles à Hissarlik, Mycènes et Tirynthe. Victor Bérard n’a pas manifesté, semble‑t‑il, d’intérêt particulier pour Homère pendant ses années athéniennes. En revanche ses missions de terrain, en Arcadie par exemple, lui ont permis de se former à « l’autopsie », l’examen par soi‑même des sites et des vestiges, et de pratiquer la confrontation avec les sources antiques, Pausanias surtout. Bérard est, en ce sens, un produit de cette « école d’application » qu’est l’École française d’Athènes. C’est cette méthode qui lui permet ensuite de construire la « topologie » qui lui sert d’outil heuristique fondamental pour analyser l’œuvre d’Homère, la traduire et l’interpréter. Il use de la photographie comme une preuve pour identifier les lieux des aventures d’Ulysse et souligner l’exactitude topographique des épithètes. Il privilégie ainsi dans l’œuvre homérique la tradition écrite et minimise la part de création orale dont au même moment M. Parry dévoile les mécanismes. L’Homère de Bérard reste cependant aujourd’hui encore d’une force singulière qui mérite d’être redécouverte.

The article examines the link between Victor Berard’s stay at the French School of Athens (1887-1890) and his Homeric work. It takes stock more broadly of the place that this institution gave to the Homeric question between 1846 and 1931, in particular during the years when H. Schliemann conducted his excavations at Hissarlik, Mycenae and Tirynthe. Victor Bérard did not seem to show any particular interest in Homer during his Athenian years. On the other hand, his fieldwork, in Arcadia for example, allowed him to train himself in “autopsy”, the examination of sites and remains by himself, and to practice the confrontation with ancient sources, especially Pausanias. In this sense, Berard is a product of the “school of application” that is the French School of Athens. It is this method that allows him to construct the “topology” that serves as a fundamental heuristic tool for analysing, translating and interpreting Homer’s work. He uses photography as evidence to identify the places of Odysseus’ adventures and to underline the topographical accuracy of the epithets. In this way, he privileges the written tradition in Homer’s work and minimises the part of oral creation, the mechanisms of which Parry is revealing at the same time. However, Bérard’s Homer still has a singular force that deserves to be rediscovered.

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