21 juin 2023
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Giovanni Laino, « The building where I live: a social mapping of the city », Bulletin de correspondance hellénique moderne et contemporain, ID : 10.4000/bchmc.1149
Cet article décrit les 70 dernières années d’un immeuble situé dans le centre de Naples. Il s’appuie sur des entretiens ainsi que sur les souvenirs de l’auteur. Un certain nombre de caractéristiques typiques de ce contexte spécifique sont ressorties de l’analyse qui sera présentée ici : les tailles et qualités variées des appartements, qui accueillent donc des familles de milieux économiques très différents (c’est‑à‑dire des familles aisées, de la classe moyenne, socialement non protégées et pauvres vivant dans le même immeuble) – une variété qui caractérise également les maisons louées à des prix inférieurs à la moyenne à Naples ; la prévalence à grande échelle de la propriété divisée ; le rôle de certaines organisations qui protègent les groupes vulnérables dans le système du marché en gérant un petit nombre de logements ; la tendance des familles à s’enraciner dans les appartements ; l’absence de promoteurs investissant dans les habitations historiques ; le rôle joué par les immigrés. Ces facteurs structurels permettent d’identifier des dynamiques de transformations lentes mais actives dans une ville essentiellement ouverte à la pluralité et capable d’une adaptabilité exceptionnelle, comme dans le cas de l’immeuble examiné. Ces transformations ne peuvent être comprises à travers des catégories utilisées ailleurs, telles que la gentrification, la polarisation ou la ségrégation, qui négligent les villes du sud.