L’histoire de la Grèce franque/latine et l’École française d’Athènes (Seconde partie)

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22 juin 2023

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Gilles Grivaud, « L’histoire de la Grèce franque/latine et l’École française d’Athènes (Seconde partie) », Bulletin de correspondance hellénique moderne et contemporain, ID : 10.4000/bchmc.1155


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L’héritage scientifique de Buchon ne suscite pas de vocations parmi les membres de l’École française d’Athènes, institution fondée en 1846 et placée sous la tutelle scientifique de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres à partir de 1850 ; les recherches menées sur l’histoire de la Grèce se développent en fonction de la curiosité intellectuelle des membres, dont plusieurs se penchent sur la période médiévale ; ainsi Louis Lacroix et Numa Fustel de Coulange réservent des pages originales à la domination franque/latine en Égée. Dans les années 1870, le Moyen Âge grec devient un objet de recherches à part entière, en relation avec le développement des études médiévales en France, étant cependant associé à la civilisation byzantine de manière presque exclusive. Si le désintérêt pour la période franque/latine peut être diversement interprété, les spécialistes français du domaine se forment à l’École française de Rome, puisque les collections de sources et d’archives intéressant le domaine sont conservées en Italie. À Athènes, Antoine Bon inaugure cependant un champ de recherche spécifique, combinant l’archéologie à l’histoire ; ses enquêtes de terrain révèlent le patrimoine monumental franc et latin de Morée, montrant que l’EFA innove durant les années 1925-1930, sans renier l’investissement dans l’archéologie classique. La réforme des statuts de l’EFA (1985) et la création d’un poste de membre réservé aux études néohelléniques favorisent de nouvelles orientations scientifiques, dont profite le domaine de la Grèce franque/latine, désormais reconnu comme un champ scientifique à part entière.

Buchon’s scientific legacy did not inspire vocations among the members of the French School at Athens, an institution founded in 1846 and placed under the scientific supervision of the Académie des Inscriptions et Belles-Lettres from 1850; research on the history of Greece developed according to the intellectual curiosity of the members, several of whom focused on the medieval period; thus Louis Lacroix and Numa Fustel de Coulange reserved original pages for the French/Latin domination in the Aegean. In the 1870s, the Greek Middle Ages became an object of research in its own right, in relation to the development of medieval studies in France, although it was associated almost exclusively with Byzantine civilization. If the lack of interest in the French/Latin period can be interpreted in different ways, French specialists in the field were trained at the French School at Rome, since the collections of sources and archives of interest in the field were kept in Italy. In Athens, however, Antoine Bon inaugurated a specific field of research, combining archaeology with history; his field investigations revealed the Franco-Latin monumental heritage of Morea, showing that the EFA innovated during the years 1925-1930, without renouncing its investment in classical archaeology. The reform of the statutes of the EFA (1985) and the creation of a member’s post reserved for Neohellenic studies favored new scientific orientations, from which the field of Frankish/Latin Greece benefited, henceforth recognized as a scientific field in its own right.

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