Regards européens sur la musique grecque antique, de la philologie classique à l’ère du numérique

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27 décembre 2022

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Sylvain Perrot, « Regards européens sur la musique grecque antique, de la philologie classique à l’ère du numérique », Bulletin de correspondance hellénique moderne et contemporain, ID : 10.4000/bchmc.927


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L’objectif de cet article est de proposer une histoire de la réception de la musique antique au xixe et au xxe siècle, de la réédition des hymnes de Mésomède de Crète en 1840 aux usages que l’on en fait aujourd’hui. Il s’agit de montrer comment sa perception a évolué par la découverte de nouvelles sources et comment la diffusion de la musique notée s’est faite dans des cercles de plus en plus larges. Après une période dominée par la philologie, l’apparition de nouveaux documents à notation musicale dans les années 1890 conduit à réévaluer l’esthétique antique à l’aune de ces vestiges. À partir des années 1920-1930, l’accès du grand public à la musique antique, initié par les représentations données dans les années 1890, tend à se renforcer par la diffusion d’histoires de la musique, d’enregistrements, d’émissions radiophoniques, d’ouvrages avec une iconographie plus riche, voire par la constitution d’orchestres spécialisés dans la reconstitution d’instruments. Cette nouvelle manière de présenter les vestiges de la musique grecque rompt avec l’habitude qui avait été prise dans les années 1890 de faire entendre la musique antique sous la forme d’harmonisations ou d’arrangements. Parallèlement à une recherche qui intègre les enseignements de disciplines comme l’archéologie expérimentale ou l’ethnomusicologie, la création musicale contemporaine se nourrit des motifs hérités de la Grèce antique, y compris dans des nouveaux médias comme les jeux vidéo.

This article proposes a history of how ancient music was received in the 19th and 20th centuries, from the reissuing of the hymns of Mesomedes of Crete in 1840, to the uses of ancient music today. The intention is to show how the way ancient music is perceived has changed with the discovery of new sources and how noted music spread to wider and wider circles. After a period dominated by philology, the emergence of new musical notation documents in the 1890s led to a re-evaluation of the ancient aesthetic in the light of these discoveries. From the 1920s and 1930s onward, the general public was given more and more access to ancient music initiated by performances given in the 1890s, and backed up by the spread of musical histories, recordings, radio programmes, better illustrated books, even by the establishment of orchestras that specialised in reconstituting instruments. This new way of showcasing ancient Greek music was a departure from the habits of the 1890s when it was performed through harmonisations or arrangements. In parallel with research that takes into account what can be learned from areas like experimental archaeology or ethnomusicology, contemporary music creation uses motifs inherited from ancient Greece, including in new media like video games.

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