La contribution de la pêche à l’économie guinéenne : une évaluation à partir de l’élaboration d’un cadre d’indicateurs économiques clés 

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1 novembre 2023

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Moustapha Dème et al., « La contribution de la pêche à l’économie guinéenne : une évaluation à partir de l’élaboration d’un cadre d’indicateurs économiques clés  », Belgeo, ID : 10.4000/belgeo.62026


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L’objectif de cet article est de quantifier la contribution économique du secteur de la pêche à l’économie guinéenne. La méthode employée combine le calcul des valeurs ajoutées directes dans plusieurs segments tels que la production, la transformation, le mareyage et l’exportation. Ces données servent ensuite à évaluer l’impact du secteur sur le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Guinée. En plus de ces indicateurs financiers, l’analyse s’étend à d’autres domaines clés comme la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la contribution au budget national. Les sources d’information comprennent diverses bases de données et documents fournis par les organisations en charge de la gestion des pêches en Guinée. En termes de résultats, la disponibilité apparente moyenne annuelle de poisson est de 258 260 tonnes pour la période 2009-2018, avec une consommation per capita de 21,5 kg par an. Le secteur de la pêche emploie également une part significative de la population active, soit 237 240 personnes, ce qui représente 12,1 % de la population active totale estimée à 1,9 million d’individus. Financièrement, la valeur ajoutée créée par le secteur est estimée en moyenne à 3 193 milliards de GNF sur la décennie 2009-2018, répartie comme suit : 2 210 milliards de GNF pour la production, 355,5 milliards de GNF pour le mareyage, 450 milliards de GNF pour la transformation artisanale, 93,5 milliards de GNF pour les exportations et 87,5 milliards de GNF en recettes fiscales. Cette valeur ajoutée représente en moyenne 6 % du PIB de la Guinée, soit un montant bien supérieur aux 1 815 milliards de GNF estimés par l’Institut National de la Statistique (INS), qui se concentre uniquement sur le secteur primaire. En outre, la balance commerciale du secteur est excédentaire, avec une moyenne de 155 milliards de GNF. Cependant, malgré cette contribution substantielle à l’économie, le secteur halieutique guinéen reste entravé par l’absence de produits à forte valeur ajoutée, un manque d’investissement dans la formation industrielle et l’absence d’orientations stratégiques claires.

The aim of this article is to quantify the economic contribution of the fishing sector to Guinea’s economy. The employed method involves calculating the direct added value generated by the sector across various segments such as production, processing, fish mongering, and exportation. This data then serves to evaluate the sector’s impact on Guinea’s Gross Domestic Product (GDP). In addition to these financial indicators, the analysis also covers other key areas such as job creation, food security, and contributions to the national budget. The information sources include various databases and documents provided by organisations responsible for fisheries management in Guinea. In terms of results, the average annual apparent availability of fish is 258,260 tonnes for the period 2009-2018, with a per capita consumption of 21.5 kg per year. The fishing sector also employs a significant portion of the active population, namely 237,240 individuals, which accounts for 12.1 % of the total active population estimated at 1.9 million people. Financially, the added value created by the sector is estimated to average 3,193 billion GNF over the decade 2009-2018, broken down as follows: 2,210 billion GNF from production, 355.5 billion GNF from fish mongering, 450 billion GNF from artisanal processing, 93.5 billion GNF from exports, and 87.5 billion GNF in tax revenues. This added value represents an average of 6 % of Guinea’s GDP, a figure considerably higher than the 1,815 billion GNF estimated by the National Institute of Statistics (INS), which focuses solely on the primary sector. Furthermore, the trade balance of the sector is positive, with an average of 155 billion GNF. Despite this substantial contribution to the economy, the Guinean fishing sector is hindered by the lack of high-value-added products, insufficient investment in industrial training, and the absence of clear strategic directions.

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