Répercussions des politiques publiques de soutien à la pêche artisanale au Sénégal : impacts sur l’équilibre offre-demande et la dynamique des prix du poisson

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29 décembre 2023

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Bara Deme El hadj et al., « Répercussions des politiques publiques de soutien à la pêche artisanale au Sénégal : impacts sur l’équilibre offre-demande et la dynamique des prix du poisson », Belgeo, ID : 10.4000/belgeo.64403


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L’objectif de cet article est d’analyser les tensions entre le marché intérieur et extérieur de produits halieutiques au Sénégal et sur la pertinence des politiques publiques de soutien à la pêche artisanale dans un contexte de chute de la disponibilité apparente et de flambée des prix de vente au kilogramme toutes espèces confondues. En analysant les données nationales sur la production, l’approvisionnement local, le commerce extérieur, et l’évolution de la structure des prix, l’article soulève la difficulté d’accéder à un poisson de qualité face à une production extravertie et des prix en inadéquation avec le pouvoir d’achat des Sénégalais. Globalement, la production de produits halieutiques a connu une tendance à la hausse ces dernières années en passant de 385 mille tonnes en 2008 à plus de 450 mille en 2018. Paradoxalement la consommation per capita connaît une tendance à la baisse et est évaluée actuellement à moins de 18 kg/pers/an et en corollaire réduit la contribution du poisson à la satisfaction des besoins en protéines d’origine animale des Sénégalais. Pour un pays qui présente un surplus commercial de plus de 100 mille tonnes en 2018 c’est pour le moins un paradoxe. Ainsi, la production de produits halieutiques profite plus aux exportations qu’à l’approvisionnement du marché intérieur. Cette situation rend utopique la contribution de la pêche à la sécurité alimentaire des Sénégalais pourtant avancée dans les documents stratégiques de politique publique des pêches. Les tensions sur les ressources et les prix vont davantage s’exaspérer si rien n’est fait au regard de la courbe des exportations à la hausse et celle de l’offre nette en baisse. La mise en place de politiques de domestication de la production, de révision des politiques de soutien à la pêche artisanale et de l’objectif de la filière artisanale, ainsi qu’une régulation des prix de vente au kilogramme selon les espèces, s’imposent pour atteindre au moins la moyenne mondiale de consommation de 20 kg/pers/an et faire de la pêche un secteur déterminant à la sécurité nutritionnelle des Sénégalais.

The objective of the article is to reflect on the tensions between the internal and external market for fishery products in Senegal and on the relevance of public policies to support artisanal fishing in a context of a fall in the apparent availability and a surge in fish stocks selling price per kilogram for all species. By analyzing national data on production, local supply, foreign trade, and the evolution of the price structure, the article raises the difficulty of accessing quality fish in the face of extroverted production and prices inadequate with the purchasing power of Senegalese. Globally, the production of fishery products has experienced an upward trend in recent years, going from 385 thousand tons in 2008 to more than 450 thousand tons in 2018. Paradoxically, per capita consumption is on a downward trend and is currently evaluated at less of 18 kg/person/year and as a corollary a reduced contribution of fish to meeting the protein needs of animal origin of Senegalese. For a country with a trade surplus of more than 100 thousand tons in 2018, this is to say at least a paradox. Thus, the production of fishery products benefits exports more than supplies to the domestic market. This situation makes utopic the contribution of fishing to the food security of Senegalese yet advanced in the strategic documents of public fisheries policies. The pressures on resources and prices will escalate further if nothing is done about the rising export curve and the falling net supply curve. The establishment of a policy of domestication of production, revision of support policies for artisanal fishing and the objective of the artisanal sector, in addition to regulation of selling prices per kilogram depending on the species are essential to reach at least the world average consumption of 20 kg/person/year and make fishing a determining sector for the nutritional security of Senegalese.

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