Du journal illustré au magazine moderne : l’hebdomadaire VU (1928-1940), un effort de moyennisation de l’avant-garde ? 

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19 janvier 2022

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Laura Truxa, « Du journal illustré au magazine moderne : l’hebdomadaire VU (1928-1940), un effort de moyennisation de l’avant-garde ?  », Belphégor, ID : 10.4000/belphegor.4194


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L’hebdomadaire VU (1928-1940) est connu pour son iconographie d’inspiration avant-gardiste et son rôle pionnier dans l’histoire du photojournalisme. L’étude ici présentée le resitue au cœur d’un réseau international, constitué, d’une part, d’artistes et de typographes le reliant à l’Union des Artistes Modernes, au Bauhaus et à la Nouvelle Typographie, d’autre part d’entreprises innovantes du secteur des industries médiatiques : la fonderie Deberny & Peignot, l’agence de publicité Dorland et les publications de Condé Nast. Le design singulier de VU, produit des exigences à la fois esthétiques et marchandes de ses créateur·ice·s, dilue des éléments du modernisme artistique dans une modernité visuelle davantage ordinaire, empruntée à la publicité ou à la presse spécialisée. Il semble lui permettre de séduire un segment spécifique du lectorat français de classe moyenne, et de proposer une nouvelle formule médiatique hybride, caractérisée par un contenu éditorial hétéroclite et définie en grande partie par son apparence graphique. Ni revue bourgeoise, ni illustré populaire, VU signale l’avènement du format magazine, et d’une culture visuelle « moyenne » ou middlebrow.

The weekly newspaper VU (1928-1940) is known for the avant-garde inspirations of its iconography and for its pioneer role in the history of photojournalism. The following study situates it at the heart of an international network, consisting on one hand of artists and typographers linking it to the Union des Artistes Modernes, the Bauhaus and the New Typography, on the other of innovative media companies: the Deberny & Peignot foundry, the Dorland advertising agency and Condé Nast’s publications. VU’s unique design, a product of its creators’ aesthetic as well as commercial demands, dilutes elements of artistic modernism in a more ordinary visual modernity, borrowed from advertising or the specialised press. It seems to enable it to seduce a specific segment of the french middle-class, and to introduce a new hybrid formula, characterized by its miscellaneous editorial content and, to a great extent, defined by its graphic appearance. Neither a bourgeois journal, nor a popular illustrated weekly, VU signals the rise in France of the magazine format and of a middlebrow visual culture.

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