27 juin 2011
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Justine Landau, « L’adaptation de la métrique H̱alīlienne à la poésie persane : Transfert et variations », Bulletin d’études orientales, ID : 10.4000/beo.196
Rompant avec les anciens schémas syllabo-accentuels du moyen-perse, le « nouveau persan » s’est approprié la métrique quantitative arabe, le ‘arūḍ. Mais l’adaptation à une langue indo-européenne du système développé dans une langue sémitique ne s’est pas faite sans reste. Le présent article revient sur les principales discussions soulevées, parmi les métriciens iraniens de l’âge classique comme parmi les chercheurs modernes, par les variantes persanes développées au sein du système ḫalīlien. Le mètre épique motaqāreb et la variété de hazağ propre au robā‘ī, en particulier, pourraient bien attester d’un substrat préislamique sous-jacent à la lecture quantitative. Cas d’école du transfert de la métrique arabe à d’autres univers linguistiques, l’exemple persan interroge, en dernière instance, l’apparent naturel qui lie une langue à sa métrique.