19 janvier 2023
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Alice Lebreton-Mansuy, « La mise en évidence du bacille de la peste, Hong-Kong 1894 », BibNum, ID : 10.4000/bibnum.514
Bien qu’elle ait décimé des millions de personnes au cours des siècles, la peste ne constitue plus aujourd’hui un problème majeur de santé publique. Transmise par les puces, cette maladie affecte surtout les petits animaux, et peut occasionnellement être transmise à l’homme. Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de cas humains en 2003 était de 2118, dont 182 mortels.Comment cette maladie tristement célèbre est-elle passée, en un siècle, du rang de fléau de l’humanité à celui de pathologie rare et relativement bien contrôlée ? La description précise de la bactérie par le médecin franco-suisse Alexandre Yersin, a été à la base de ce progrès : elle sera nommée Yersinia pestis en son honneur. Suite à ses travaux, les recherches se concentrèrent sur les moyens de soigner les malades par des sérothérapies et l’administration d’antibiotiques, et de protéger de l’affection par la mise au point de vaccins. Si, grâce à ces mesures, la peste n’est donc plus à proprement parler un sujet d’actualité, la méthodologie qui a conduit Yersin à sa découverte est toujours pertinente lorsque les scientifiques sont confrontés à une nouvelle épidémie et cherchent à en identifier les causes. Ainsi, ces dernières années, le même type de démarche a-t-il été mis en place afin d’étudier des maladies émergentes comme le SIDA, le SRAS, le chikungunya ou encore le virus Ébola.