29 mars 2017
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Thibaut Gress, « Les premiers livres de La Dioptrique », BibNum, ID : 10.4000/bibnum.873
L’approche philosophique par Descartes de la vision et de la lumière est ici remise en contexte du legs médiéval et de l’art renaissant. L’optique était divisée en trois domaines précis, à savoir l’étude des rayons directs (optica), l’étude des rayons réfléchis (catoptrica) et l’étude des rayons réfractés (dioptrica). Le choix de Descartes d’aborder l’ensemble de ces trois problèmes témoigne du souci d’élargir les recherches initiées par les théoriciens de l’art renaissant qui, tout en améliorant significativement l’étude de l’optique et de la catoptrique, laissaient de côté la dioptrique, la réfraction étant de peu d’utilité au regard de la réalisation d’un tableau en perspective. Du point de vue de la physique, le texte contient les fameuses lois de la réflexion et de la réfraction, appelées en France « lois de Descartes », ou « lois de Snell-Descartes ». Même si on laisse de côté le sujet d’antériorité (Descartes connaissait-il les travaux de Snell ?), le raisonnement cartésien pour arriver à la loi de la réfraction – qu’il connaissait d’expérience – a été dès sa parution sujet à discussions, avec Fermat notamment.