21 février 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0037-8984
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5469
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Hemmamuthé Goudiaby, « De l’interprétation des liens entre vivants et morts dans l’espace habité maya Classique », Bulletins et mémoires de la société d’anthropologie de Paris, ID : 10.4000/bmsap.9378
Il n’est pas toujours possible de distinguer, au sein d’un ensemble funéraire apparemment homogène, l’existence de différences statutaires entre les défunts. Pourtant, lorsqu’elles existent, celles-ci définissent souvent la manière dont les vivants interagissent avec les morts : comment ils les inhument, combien de temps ils s’en souviennent, quel pouvoir ils leur attribuent. Comment identifier archéologiquement ces distinctions et, surtout, leur donner du sens ? Les pratiques funéraires mayas, étroitement liées aux habitats dans lesquels les morts sont inhumés, obéissent à une grammaire spatiale dont on perçoit aujourd’hui encore les échos parmi leurs descendants. En associant observations archéologiques issues de cas concrets et données ethnographiques, il est possible de rendre partiellement aux défunts leur place dans une hiérarchie funéraire plus nuancée que la figure parfois omniprésente des "ancêtres" ne le laisse envisager.