Magrelli traduit de Chirico. Concordances dans les circuits du visible

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Les traductions des poèmes français de Giorgio De Chirico faites par Valerio Magrelli constituent le lieu d’une rencontre poétique entre la sensibilité d’un poète-traducteur fasciné par l’œil et un artiste qui désire entrer dans l’énigme solaire pour y bâtir un temple où des statues mutilées parlent des langues mystérieuses. Les vers chiriquiens s’affirment ainsi incontestablement comme l’écho de la production figurative du peintre. Le choix prépondérant de son traducteur, Valerio Magrelli, est celui d’en devenir le double poétique presque littéral. Toutefois, une comparaison systématique des deux tissus poétiques révèle que par moments, le traducteur a pris des décisions traductives courageuses, entre explicitations, archaïsmes et amplifications inattendues. Ces « figures de traductions » interviennent notamment lorsque Magrelli, tout en suivant l’expression du peintre, ne peut pas s’empêcher de laisser surgir son propre « poieîn ». C’est ainsi que l’on voit se dégager les points forts d’un dialogue entre deux auteurs et entre deux circuits du visible.

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