Traduction(s) et paradigmes de lectures : étude des formes de réception de la littérature française traduite en langue roumaine (XVIIIe et XIXe siècles)

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26 mai 2021

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I. Badea Georgiana, « Traduction(s) et paradigmes de lectures : étude des formes de réception de la littérature française traduite en langue roumaine (XVIIIe et XIXe siècles) », Artois Presses Université, ID : 10.4000/books.apu.20458


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Nous nous intéressons à l’étude de la manière dont les traductions et les traducteurs roumains ont contribué à la formation des institutions et canons roumains au XIXe siècle - sujet sur lequel se sont penchés Michel Ballard (2013) et Hélène Lenz (2011). Il ne s’agit pas que d’établir une corrélation entre la sociologie de la traduction et l’histoire de la traduction en roumain, mais aussi de se reporter à la nature de cette traduction, à la civilisation traduite et la civilisation qui traduit, à leurs valeurs, aux progrès que, par la traduction, on estimait atteindre dans la langue-culture cible. Après une brève introduction sur le contexte historique et culturel général, nous présentons les formes de réception, les types et les paradigmes de lecture, desquels dérivent les raisons de traduire qui sont à l’origine des programmes de traduction en roumain (Velicicovski, Gheuca, Heliade Rădulescu). La traduction en roumain, en comparaison de la traduction en français, a connu un déphasage important, dû à l’évolution sociale et historique, au système de valeurs produit et adopté par les Français et par les Roumains. L’analyse des différents types de traductions relève des traits spécifiques au roumain, étroitement liés aux étapes du développement historique : traduction biblique, traduction religieuse, traduction laïque (littéraire et/ou non-littéraire), chacun de ces sous-types de traduction (selon le « supra-domaine ») présentant également des sous-divisions par genre, finalité, domaine. Le rôle que joue la traduction dans la formation linguistique et sociale témoigne de son inter-conditionnement et de sa qualité, du choix des textes à traduire et de l’accueil qu’on leur a fait. Ayant contribué à former les institutions et les canons qui en découlent en Roumanie, les traducteurs et les critiques de traductions offrent, dans les préfaces et études publiées au XIXe siècle, des informations essentielles sur l’impact littéraire et linguistique français qui s’est fait sentir à deux niveaux essentiels : celui de la société et celui de l’individu. C’est grâce à cette merveilleuse entreprise culturelle historiquement et sociologiquement déterminée qu’est la traduction qu’on assiste à l’éclosion de la littérature en langue roumaine, à ses efforts pour maintenir le rythme avec la modernité littéraire de l’Europe.

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