Des ruines au musée, les œuvres lapidaires de l’ancienne abbaye Saint-Alyre (Clermont-Ferrand)

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10 octobre 2023

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Laura Foulquier, « Des ruines au musée, les œuvres lapidaires de l’ancienne abbaye Saint-Alyre (Clermont-Ferrand) », ARTEHIS Éditions, ID : 10.4000/books.artehis.31938


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Dans les années 1830, Achille Allier s’attelle à l’écriture de L’ancien Bourbonnais et évoque avec férocité le « monument-carrière ». Il fustige les pratiques de récupération qui dépècent les monuments et in fine signent leur disparition. Car même si la Monarchie de Juillet, depuis 1830, prolongeant ainsi les lois promulguées pendant la Révolution française, a mis en place des règles administratives pour préserver et conserver les monuments, l’application des lois s’avère en réalité lente et laborieuse. Les élites intellectuelles, à Paris comme en Province, s’en émeuvent. Celles-ci vitupèrent tout à la fois contre le cynisme et l’inertie des autorités et l’inconséquence impie du peuple qui profane les vestiges de la Nation en les collectant et en les réutilisant à des fins indignes. Une économie des ruines tire en effet parti (et profit) des monuments abandonnés. C’est le devenir de ces artefacts, en Auvergne, et plus particulièrement ceux de l’ancienne abbaye Saint-Alyre, à Clermont-Ferrand, qui nous intéresse ici. Dès la période révolutionnaire, se met en effet en place une réflexion sur le devenir de ces artefacts. Des artefacts ressources qui vont connaître des devenirs très différents, qu’ils soient l’objet d’une récupération qui fait de ces objets des matériaux ou qu’ils soient assignés à une métamorphose qui fait de ces objets des œuvres d’art dans les espaces muséaux qui se constituent progressivement.

In the 1830s, Achille Allier writes L’ancien Bourbonnais and ferociously evoked the "monument-career". He denounces the recovery practices that tear up monuments and ultimately signify their disappearance. Because even if the July Monarchy, since 1830, thus extending the laws promulgated during the French Revolution, has put in place administrative rules to preserve and conserve monuments, the application of the laws is in reality slow and laborious. The intellectual elites, in Paris as in the provinces, are moved by this. These hate both the cynicism and inertia of the authorities and the impious inconsistency of the people who desecrate the remains of the nation by collecting and reusing them for unworthy ends. An economy of ruins indeed takes advantage (and profits) from abandoned monuments. It is the fate of these artefacts, in Auvergne, and more particularly those of the former Saint-Alyre abbey, in Clermont-Ferrand, that interests us here. From the revolutionary period, a reflection on the future of these artefacts took place. Resource artefacts that will experience very different fates, whether they are the object of a recovery which turns these objects into materials or whether they are assigned to a metamorphosis which makes these objects works of art in museums that are gradually being formed.

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