22 janvier 2019
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Pierre-Sylvain Filliozat, « 1817-1821 : Les Monuments de l’Hindoustan de Louis-Mathieu Langlès », Ausonius Éditions, ID : 10.4000/books.ausonius.5855
Langlès (1763-1824), mal jugé de son vivant, vite oublié après sa mort, occupe pourtant une place importante dans l’histoire de la fondation de l’indianisme en France et dans celle de l’histoire de l’art en Inde. Il mérite une réhabilitation. Entraîné dans la mouvance de la renaissance orientale de la fin du xviiie siècle et du début du xixe, il s’initie à l’arabe et au persan auprès de Silvestre de Sacy et, faute de pouvoir voyager, lit la riche et instructive littérature de voyages en Asie. En 1790 il prend l’initiative de proposer à l’Assemblée constituante la création de chaires d’arabe, turc et persan et obtient en 1795 la promulgation par la Convention du décret portant création de l’École spéciale des langues orientales. Il en est bientôt le président et administrateur. Lecteur infatigable d’ouvrages relatifs à l’Asie, principalement l’Inde, il a régulièrement diffusé les travaux scientifiques anglais en France, notamment par la révision avec l’aide de A. Hamilton du Catalogue des manuscrits sanscrits de la Bibliothèque nationale de France et par la traduction des Asiatic Researches de l’Asiatic Society de Calcutta. De son œuvre publiée et abondante on doit retenir ses Monuments anciens et modernes de l’Hindoustan, qui marquent une date fondamentale dans l’histoire du livre d’art relatif à l’Inde.