Capítulo II. Perspectiva histórica

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Chapitre II. Perspective historique - Le peuplement des plaines de Tamuín était concentré sur les bords du río de ce nom. On y compte une vingtaine de sites, les plus notables sur la rive droite moins exposée aux attaques des barbares chichimèques. Au XVIe siècle, il y avait deux villages importants: Tamuín (actuel “Antiguo Tamuín”) et Tlacolula qui a laissé des ruines sur la loma de Santa Inés. Tantoc est mentionné en 1574 puis en 1599 comme un simple lieu-dit inhabité. Le site avait dû être abandonné avant l’arrivée de H. Cortés. À la fin de l’époque préhispanique, Tamuín faisait partie d’un état indigène assez important dont la capitale était le village d’Oxitipa situé près de l’actuel Aquismón. Ce petit royaume, qui était peuplé d’Indiens de langue huastèque, avait été conquis, sans doute au XIIIe siècle par les Otomis venus de Xaltocan (Jaltocan), puis abandonné par eux après la chute de leur capitale en 1395. Les Aztèques de Moctezuma II en firent la conquête vers 1512-1513 et installèrent de petites garnisons à Oxitipa et à Tamuín. Au XIXe siècle, le méandre de Tamtok était couvert d’une forêt assez haute, dans laquelle vivaient des Huastèques peu nombreux et quelques familles de métis de langue espagnole qui tous avaient leur cimetière sur la butte dite du Tantoque. Le méandre faisait partie de la grande hacienda de Santa Inés, qui fut morcelée au début du XXe siècle. La forêt était alors en cours d’exploitation, mais bientôt la Révolution arrêta les défrichements qui reprirent ensuite. En 1925, les terrains du méandre furent achetés par un Espagnol, don Angel Castrillón, qui entreprit d’en faire l’exploitation rationnelle par développement de l’élevage intensif des vaches. Les derniers restes de forêt furent rasés. Indiens et métis quittèrent les lieux peu à peu et allèrent s’installer à l’ejido de La Cuaya, quand celui-ci fut créé. Tantoc, Tantoque, Tamtok. Le nom de Tantoc, cité par deux documents du XVIe siècle, correspond à peu près au nom de lieu huastèque tamtok’, formé par le préfixe locatif tam- et par le mot tok’ qui désigne un noir intense comme celui d’une eau claire et très profonde. Ce mot tok’ se retrouve dans le nom d’un arbuste, le tok-te’, qui servait à faire la teinture noire. Cet arbuste est probablement à l’origine du nom huastèque Tamtok’, qui est sorti de l’usage depuis longtemps, mais que nous avons adopté pour désigner l’ensemble du site archéologique. Le nom de Tantoque, qui est resté bien vivant, ne désigne que la butte de l’ancien cimetière local.

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